Magazine Gay

Mariage homosexuel pour ou contre ? La question qui divise les autorités religieuses et la démocratie...

Publié le 20 décembre 2012 par Philippejandrok

393242_O3ZGHNVII24L88TTKCGKQSE62Q2U3J_amoureux_H191845_L.jpgIl est difficile d’écrire sur un tel sujet, mais, je constate comme tout un chacun, que 170 000 personnes ont défilé à Paris pour manifester en faveur du mariage homosexuel, en revanche ce chiffre n’est pas représentatif de la majorité des Français et si l’on vote des lois en faveur des minorités, et si l’on considère que les homosexuels soient une minorité, ce que je ne crois pas, on ouvrira une brèche à toutes les minorités de France et de Navarre qui pourront revendiquer des amendements les concernant.

Il y a quelques années, on pouvait rire de tout, ou presque, Gérard Oury a pu réaliser son film Rabbi Jacob qui a plongé dans l’hilarité toutes les générations en France et ailleurs, sans trop de problème, aujourd’hui, le sujet serait impossible à traiter et nombre d’associations déposeraient plainte pour des raisons diverses, on l’a vu avec l’affaire Dieudonné, à qui la justice a donné raison, contre les accusations des associations et malgré la vindicte médiatique qui l’a mise à l’index.

Les minorités se sont rassemblées en association pour se défendre, ce qui est bon, mais la dérive de cette action est que les minorités deviennent dictatoriales et intolérantes, imprimant leurs exigences, se constituant en loge ou seuls sont conviés les personnes acceptées dans le cercle et considérant l’autre, celui qui n’appartient pas à ce groupe, comme un étranger, un paria. Les parias d’hier créent de l’exclusion aujourd’hui et ne montrent pas l’exemple attendu.

La constitution de ces groupes sociaux crée d’emblée des différences entre les individus et ignore l’égalité si elle indique justement une différence.

Prenons l’exemple du syndicat, si l’ouvrier est syndiqué, il est accepté, il fait partie du groupe, s’il ne l’est pas, c’est un « jaune », un traitre, il est donc rejeté, c’est la même chose au sujet de ces associations, ce n’est pas seulement lié à la différence, mais à un sentiment humain, car l’humain est très fort pour créer l’exclusion, c’est un trait de son caractère, de sa nature.

Les groupes particuliers engendrent des relations particulières qu’ils partagent entre gens particuliers, c’est à la fois un système protectionniste et exclusif, or, la bienséance entendrait réunir les manifestants homosexuels et hétérosexuels, ensemble, pour mener un débat démocratique, ce qui n’est malheureusement pas complètement le cas, quelques hétéros dans le cortège, mais pas de quoi en faire une manifestation démocratique en terme de différences avérées.

Nous avons des Gays qui se sentent exclus et qui s’excluent des règles établies pour en créer de nouvelles. Or, ce sont des êtres humains comme tous les autres, il n’y a aucune différence biologique entre un homme homosexuel et un homme hétérosexuel, ce sont des hommes tous les deux, sur ce point nous sommes d’accord, à présent, la question du mariage concerne des humains de sexe opposé afin de pérenniser la race.

Les Gays ne peuvent en aucun cas pérenniser la race humaine, cela n’implique pas qu’ils ne peuvent pas vivre ensemble, mais peuvent-ils réclamer un droit qui s’applique à l’humanité entière pour et dans un but bien précis alors qu’ils ne sont pas capables d’engendrer en couple et pour cause.

Alors oui, le mariage est fait pour permettre aux humains de s’inscrire dans l’histoire de l’humanité et de s’unir pour enrichir de leur fruit commun cette même humanité. On n’a d’ailleurs pas besoin de se marier pour se reproduire, alors, ce souhait, ce désir, est-ce un acte politique ou une reconnaissance sociale ?

Dans la seconde hypothèse, les blondes, les rousses, les brunes, les grands, les petits, les gros, enfin toute la société aurait le droit de revendiquer des privilèges particuliers, on se rend compte que dans ce cadre précis, la demande engendrera d’autres demandes qui, au lieu de construire un tissu social créera des systèmes de castes supplémentaires.

Je m’explique, il y a 20 ans, j’ai travaillé pour une TV qui avait un service où 90% des employés étaient recrutés sur un critère particulier, l’homosexualité. Le chef du service, accordait d’avantage de privilèges et de facilités d’embauche à ceux qu’il considérait appartenir à sa caste.

Fort de ce pouvoir, il était difficile d’appartenir à ce service sans faire partie de la bande, celui-ci reproduisait donc les mêmes défauts des hétéros, le favoritisme par caste, et c’est justement cela que je crains dans la société, autant les homosexuels ont été injustement persécuté, autant, ils se retrouvent à présent en situation de force et pour éviter que la tourmente ne reprenne, cette « caste » devient puissante, au même titre qu’une diaspora juive, qu’une appartenance politique et partisane. Ils ont leur TV, leurs journaux, leurs radios, c’est un pouvoir économique, une niche financière et bientôt pourquoi pas, un parti politique, mais fera-t-il de l’exclusion, de la différence ?

Nous ne devrions plus faire de différence et se réunir plutôt que se diviser et je crains que derrière ce débat se cache quelque chose de plus puissant qu’on ne l’imagine.

Il faut de la part des mentalités hétéros et religieuses une acceptation totale de l’homosexualité comme normalité et non pas une divergence, et dans ce cas, le mariage deviendrait ipso-facto, aussi naturel qu’un mariage hétérosexuel.

Mais n’oublions jamais, que le fait de revendiquer une appartenance a coûté au peuple juif une extermination par les nazis. Aujourd’hui, des quartiers de Paris sont investis par les homosexuels, pourquoi a-t-on absolument besoin de revendiquer et de s’afficher, ne peut-on vivre sa différence dans la discrétion et l’harmonie ? C’est un problème, car il contredit le paragraphe précédent et les avancées démocratiques.

Lors de mon premier voyage en Australie, il y a de cela 30 ans, on me présentait des jeunes de mon âge qui commençaient le plus souvent ainsi :

-       - Je m’appelle X et je suis Juif !

Je n’en n’avais pas grand chose à faire qu’ils étaient bleu, verts ou jaunes et j’étais même choqué par cette révélation inutile, c’est comme si aujourd’hui, on se présentait à moi en disant d’emblée que mon interlocuteur est homosexuel et dans quel intérêt, celui d'imprimer une différence ?

C’est un être humain, avec une âme et un cœur, il n’est pas différent de moi et je l’accepte tel qu’il est, je n’ai pas besoin de savoir que sa grand-mère pisse bleue ou qu’il a une verrue sur le bout de gland comme le devin Raspoutine, tout cela ne nous regarde pas.

C’est pourquoi je suis inquiet face à ce type de revendication, qui annonce d’autres revendications qui ne seront pas du goût de tous. Les musulmans dans ce cas réclameront des privilèges supplémentaires, créant à nouveau de l’exclusion sociale, et qui d’autres encore ?

Il y a toujours eu des imbéciles dans les sociétés, et des malades mentaux qui ne supportaient pas la différence, mais est-il absolument nécessaire de se démarquer et d’imposer des volontés, qui moralement et religieusement posent de véritables problèmes à la majorité ?

Pas besoin pour cela d’aller bien loin, il suffit de dire, par exemple, que les cyclistes sont dangereux, pour qu’une flopée de passionnés du deux roues vous prennent pour cible d’une vindicte effroyable, on se fait littéralement lyncher, alors, imaginez un peu si l’on parle des juifs, des arabes, des homosexuels… On en arrive à ne plus pouvoir défendre son point de vue auprès d’une communauté sans prendre le risque de se faire lapider et condamner en justice.

Personnellement, je n’ai pas d’avis tranché sur la question du mariage Gay, mais le mariage est avant tout un contrat avec Dieu, depuis la Révolution française, il l’est avec la République et des lois sont relatives à cette union, mais l’aspect religieux reste très prégnant, il est incontournable.

N’oublions pas que dans la Bible, Dieu a rasé la ville de Sodome à cause des mœurs et des pratiques « contre-nature » de ses habitants, on ne peut donc espérer de mariage religieux pour les Gays, mais seulement un mariage civil, si tant est que nos politiques accordent ce droit à des citoyens différents et reconnaissent l’homosexualité non plus comme une différence mais comme une normalité incontestable. Obtenir un mariage religieux serait donc rejeter les principes fondamentaux de la Bible, de la Torah, du Coran et bouleverser la foi de millions d'hommes et de femmes sur la terre.

Or, si les homosexuels sont égaux devant l’impôt en France, pourquoi ne le seraient-ils pas dans le cadre des lois de la république donc, dans le mariage au cœur d’une démocratie comme la notre ?

Peut-être dans ce cas pourrions nous arranger la loi pour permettre aux homosexuels de jouir des mêmes droits que les hétéros sans avoir pour autant besoin de voter une nouvelle loi autorisant le mariage Gay, qui fera date et qui ouvrira la voie à de nombreux désirs de la part d’autres communautés pour finalement complètement changer le visage de notre société ?

Car, s’il est vrai que deux hommes et deux femmes qui s’aiment désirent se marier, qu’est-ce qui m’empêcherait alors d’épouser mon chien, je l’aime, il m’aime, rien ne nous oppose, tous nous réunis, son amour est indéfectible et nous ne divorcerons sans doute jamais, alors qu’est-ce qui nous empêche de nous marier ? Pourquoi ne pourrais-je accorder autant de droits à mon chien qu’à un amant du même sexe si c’est mon choix ?

Parce que nous serions différents ?

Un homme et une femme sont différents et peuvent créer une famille, un couple gay ne peut enfanter, comme mon chien et moi, bien sûr je peux prendre la portée de mon chien et adopter les petits et le couple gay peut en faire autant. Un coq peut aimer une pendule, mais il ne peut pas davantage avoir des « coq-pendule », ou des « heures à la coq », oui, j’ai conscience que ce débat est absurde, peut-être donc que ce débat du mariage Gay est une idée absurde, car marié ou pas, deux êtres qui s’aiment peuvent vivre ensemble et partager leur existence avec bonheur sans nécessité de mariage, aucune loi ne les en empêche dans notre démocratie.

Le mariage, c’est justifier une union devant la loi, c’est accorder des droits et des devoirs à ses propres enfants, un mariage Gay peut dans ce cas, rarement permettre une descendance, mais il existe également le Pacs depuis 1999, voté par le parlement, qui permet à un couple homosexuel d’officialiser leur couple devant la loi , alors que veulent les homosexuels exactement ?

Les Gays se marient-ils pour avoir le droit d’adopter ?

C’est la question à retenir.

Que l’enfant soit dans une famille monoparentale ou mixte que nous importe, tant qu’il est heureux, en tous les cas il est certain qu’un enfant orphelin sera mieux dans une famille de Gays que dans un orphelinat, cela parait indiscutable.

J’ai une amie qui a deux enfants, divorcée, son ex-mari ne paye pas de pension alimentaire, elle se débrouille seule pour les élever avec les difficultés de la vie au quotidien. Un homosexuel pourrait très bien s’occuper d’un enfant adopté de la même manière, rien ne le différencie de cette femme, il est donc nécessaire de créer un cadre de loi pour autoriser ce citoyen à jouir des mêmes droits qu’un autre citoyen dans le cadre d’une démocratie s’il a un désir d’enfant, est-ce pour cette raison que les gays veulent se marier ?

Pourtant, des personnes bien renseignées, estiment l’importance d’un couple mixte dans l’éducation d’un enfant, mais, si un couple mixte se déchire au quotidien, l’enfant risque de ne pas être heureux. Si un couple homosexuel élève des enfants dans l’amour, je ne vois pas ici en quoi l’enfant souffrirait d’un déséquilibre.

Je pose la question autrement, un enfant est-il heureux entouré de parents qui se déchirent ou qui s’aiment ?

Or, hétéro ou homosexuel, le problème est le même.

Ma cousine est Gay, elle vit avec une femme depuis plus de dix ans, elle s’est faite inséminer et a eu deux enfants d’un père homosexuel, qui vient régulièrement voir ses deux enfants chez leurs deux mamans. Pour le moment, les enfants ne semblent pas souffrir de la situation, ils sont pleinement heureux, ont deux mamans à demeure et un papa occasionnel, soit, trois parents, c’est tout de même une chance exceptionnelle. Ce modèle fonctionne, il n’est pas mauvais et les enfants sont heureux. Si l’Etat considère le bonheur des enfants adoptés, je crois qu’il n’a pas de soucis à se faire pour le bonheur d’une enfant adopté par une famille de Gay.

En Afrique, il est notoire que dans une tribu, les enfants appartiennent à tout le monde et d’autant plus si l’on est oncle, tante ou cousin, les enfants sont considérés comme appartenant au membre de la famille qui les appelle fils ou fille, nul ne trouve à redire à ce mode de fonctionnement social.

En revanche, un enfant est en contact permanent avec sa mère jusqu’à l’âge de 4 ans, il est nourri au sein, vit au contact charnel de sa mère, il ne manque de rien en terme d’amour et d’attention.

Est-ce que deux papas homosexuels peuvent apporter le même équilibre à un enfant ?

Peuvent-ils allaiter ?

Peuvent-ils apporter autant qu’une mère ce dont l’enfant à besoin dès les premiers mois de sa vie ?

Je crains que non, bien sûr, ils peuvent nourrir l’enfant au biberon et lui apporter tout l’amour nécessaire, enfin, justement pas tout. Mais il faut avouer que de moins en moins d’enfants sont nourris au sein, c’est la politique des fabricants de lait en poudre, mais le lait en poudre ne fournira jamais les anticorps de la mère à son enfant, pas plus qu’un père homosexuel à son bébé, c’est une vérité de la nature qui ne peut être contrecarrée.

Si nous convenons que l’allaitement n’est pas absolument nécessaire, alors rien n’empêche des Gays d’avoir des enfants et de les élever bien, peut-être mieux que certains couples hétéros, et si c’est le confort d’un enfant que nous souhaitons, alors je crois que des parents aimants sont capables de faire des prouesses en matière d’éducation.

A présent, une autre question se pose, un enfant élevé dans un milieu homosexuel deviendra-t-il homosexuel pour autant ?

Suivra-t-il le modèle parental ou décidera-t-il de s’en affranchir ?

Nous n’avons pas assez de recul par rapport à cette question et je suis bien incapable de fournir la moindre réponse, je suis dans l’ignorance totale.

Or je suppose que des parents homosexuels ayant élevé un enfant souhaiteraient également devenir grands-parents, ce devrait certainement être une grande joie.

D’après l’Insee, il y a moins de ruptures dans un couple avec de jeunes enfants, c’est rarement le cas dans les couples homosexuels, le mariage semble protéger de la rupture également, mais il y a plus de rupture que par le passé, et pour cause, la promiscuité, la facilité de rencontrer des partenaires, de changer de partenaires, les clubs de rencontre, les bars spécialisés… Si le Sida s’est développé d’avantage dans la communauté Gay c’était à cause de cette promiscuité dans l’échange répété de partenaires différents, les mentalités ont-elles vraiment évoluées ?

J’ai un ami homosexuel, fidèle à son compagnon, pourtant, ils partent régulièrement à l’étranger pour faire des rencontres et profiter de la vie, cet échangisme reste encore très ancré dans le désir de nombre d’homosexuels, comme il existe également chez des couples hétérosexuels, et il faut avouer que notre société est très permissive sur le sujet et les propositions nombreuses.

Alors qui peut dire aujourd’hui que la mariage homosexuel est une bonne ou une mauvaise chose, si cela part d’un bon sentiment, c’est une bonne chose, si c’est pour l’obtention d’une victoire politique, c’est plus grave, c’est un sujet difficile qui aura toujours des partisans et des opposants et toujours pour de bonnes et de mauvaises raisons.

Nous vivons une époque formidiable…

Photo : http://teemix.aufeminin.com/album/see_393242/Photos-en-noirs-et-blancs.html


Retour à La Une de Logo Paperblog