Quel monde parfait et gay-friendly rectifié !

Chronique désabusé d’un futur qui s’annonce, sauf notre insurrection.

Tribune libre d’André Chénier

Je me réveillais en sueur. La dernière manif pour tous avait tourné au bain de sang. La troupe avait chargé et les CRS sur le rythme de I will survive de gloria Gaynor avaient maté enfants, femmes, vieillards et hommes. La loi du mariage pour tous était passée avec les voix du Jean-Louis Borloo converti en dragqueer à l’assemblée nationale dans une performance kissing avec Claude Bartolone son amoureux caché. Mon songe cauchemardesque ne faisait que commencer…

Arnaud Montebourg annonça que le redressement productif du made in France allait prendre un nouvel essor avec cette loi du mariage pour tous car l’Etat allait massivement investir dans un business industriel nouveau où le pays serait en pointe : les Usines à être humain !  Quelle splendeur de pouvoir réindustrialiser ainsi la France. Toutes les grandes régions se bousculaient au guichet de la folle du Poitou pour avoir son investissement de départ.

« Le millilitre de sperme se négociant à partir 0.15 centimes d’euros et l’ovocyte à 1€50 l’unité. »

Le ministre Cazeneuve décréta une niche fiscale pour encourager la nouvelle filière. La CGT accorda à ce nouveau patronat son onction pour faciliter les embauches de mères porteuses mais aussi les contrats plus précaires de fournisseurs de gamètes. Le millilitre de sperme se négociant à partir 0.15 centimes d’euros et l’ovocyte à 1€50 l’unité. Un boom économique formidable et une réduction du chômage pour les femmes et les jeunes s’en suivirent.  Les jeunes officiaient plus comme technicien ou donateur de gamètes. Certaines retraitées y trouvaient même un  complément de retraite non négligeable.

Quel monde parfait et gay-friendly rectifié ! Najat Vallaud belkacem alors ministre en charge de la GPA-PMA fixait le standard pour éviter les fraudes à la production. Il fallait à tout prix éviter les fraude par exemple vérifier que le lot d’embryons qui était livré était bien du blanc et pas de l’arabe génétiquement modifié.  Pour les embryons de noirs, il fallait fixer jusqu’où pouvaient aller la manipulation génétique pour éclaircir le teint ou lisser les cheveux.

Chantal Jouanno fut nommé à la tête de la Humain de France (HdF) la société nationale française qui détenait alors la plus grosse part du marché de fabrication d’humain en Europe. Le succès de cette société tenait à la qualité de ses produits et à l’étendue de la gamme de son catalogue, 40ans d’immigration forcenée,  autant dire qu’il y avait du stock de diversité.  Le siège de cette société était dans l’ancien Hotel Lutétia où jadis la concurrence américaine venait faire des revues des modes de procréation.

« les embryons non-conformes à la parentèle étaient avortés systématiquement puis recyclés en une sorte de farine humaine pour nourrir les mères porteuses. »

Ah oui, j’oubliais,  les usines à être humain avait un protocole écologique stricte imposés par la commission européenne en cela inspiré par ce qui était communément appelle le Code Duflot : les embryons non-conformes à la parentèle (oui clientèle ça faisait vulgos)  étaient avortés systématiquement puis recyclés en une sorte de farine humaine pour nourrir les mères porteuses. Il ne fallait pas gâcher disait notre Cécile national, une source si abondante  de protéines. Et puis ce n’était pas vraiment du cannibalisme puisque l’embryon c’est pas un être humain n’est ce pas ? Logique imparable.

Votre serviteur se réveilla en sueur.  Je devais vous dire ce que j’avais vu du futur qui s’annonce. « Jean val jean n’aurait pas pu sauver Cosette des Thénardiers car Fantine l’aurait déjà avorté » murmurais-je dans ma barbe,  Cette affaire du mariage pour tous nous conduira inévitablement à l’instinction de l’espèce par GPA-PMA-IVG-Standardisation-génétique.

Le parlement est illégitime à voter ce genre de chose, le mandant à outrepasser son mandat. Il est venu le temps de l’insurrection des mandataires. Pour ma part j’irais jusqu’au martyr pour empêcher cette loi.

Et vous, Jusqu’où êtes-vous prêt à aller pour défendre la nature ?  

André Chénier