Dans ma dernière publication, je vous propose une rencontre avec Sonia Traumsen, philosophe suédoise et auteur érotique à ses heures à moins que ce ne soit l’inverse.
Une lectrice m’a demandé il y a peu si je ne me cachais pas derrière le nom de Sonia Traumsen.
Je lui ai répondu que « C’est impossible que ce soit moi qui me cache sous le pseudo de Sonia, car malheureusement, je suis loin d’avoir son intelligence et sa brillance. »
Plus loin, cette même lectrice ajoute « Les commentaires de Sonia ainsi que votre travail d’auteur prouvent la richesse des personnes qui s’adonnent à ce genre. [érotique]. »
Effectivement, parfois on peut s’interroger sur la personnalité des auteurs érotiques
Je suis née en Suède dans les années Soixante-dix, sur un mauvais coup d’imagination. Après des études aux États-Unis et une carrière de mannequin, me revoilà en Europe, où je dirige à Zurich une collection littéraire. Je suis ainsi passée du social-bonheur nordique, au libéralisme romantique, et enfin au Network helvétique. Après un tel rinçage de cerveau j’ai pensé qu’un bon bain de boue ne pourrait pas me faire grand mal.
Ce qu’elle ne précise pas dans cette petite biographie, c’est que ces études consistaient en une thèse de philosophie.
Avant de retirer toutes ses œuvres érotiques d’internet, Sonia Traumsen atteignait le chiffre enviable de 200 000 lectures sur le site In Libro Veritas. Dans le domaine de la littérature libre, c’est une référence, disons une pierre d’achoppement. Elle a laissé de nombreux commentaires et posts développés qui illustrent une pensée extrêmement complexe, iconoclaste, subtile. Dans ses « Pensées », vous trouverez des réflexions sur la littérature, l’existentialisme, le porno, l’érotisme, les philosophes (Pascal, Descartes, Platon…), la justice, la mode, la création littéraire, etc. Ce n’est pas une pensée politiquement correct, elle heurte, elle provoque, mais je pense, elle ne peut laisser indifférent…
(Vous ne trouvez pas cette image suggestive ?)
Donc, voilà ce que je vous propose : une rencontre avec un esprit brillant.
Toujours en conversation avec la lectrice qui me disait que l’érotisme représentait une sorte de quête, je poursuivais ainsi :
« Une quête oui… une mise à nu disons, au-delà des conventions, c’est ce qui est intéressant dans l’érotisme. »
Lecture et téléchargement gratuits sur Atramenta ici :
A la rencontre de Sonia Traumsen
Il est possible voire probable que vous vous sentiez désorienté, rassurez-vous c’est normal, pas la peine de régler votre téléviseur
Puis pour clore et enrichir ce sujet, une définition de la philosophie (qui étymologiquement veut dire amour de la sagesse, quoique maintenant la philosophie et la sagesse semblent être des choses bien distinctes), source wikipedia :
Étymologiquement, « philosophia » n’est pas une construction moderne à partir du grec3, mais bien un mot de la langue grecque elle-même, depuis l’Antiquité. Les termes φιλόσοφος (philosophos) et φιλοσοφεῖν (philosophein) apparaissent en quelques occurrences chez les penseurs présocratiques4 Héraclite, Antiphon, Gorgias et Pythagore, mais aussi chez d’autres penseurs contemporains de Socrate, comme Thucydide ou Hérodote. D’après un écho d’Héraclide du Pont, Pythagore serait d’ailleurs le premier penseur grec à s’être qualifié lui-même de « philosophe5 ». Toutefois, c’est la pratique qu’en fait Socrate, dans les dialogues de Platon (où l’on trouve un usage abondant du mot), qui fixera le type de recherche et de questionnement en quoi consiste encore aujourd’hui la philosophie6.
Le terme est composé des mots « amour » (philos) et « sagesse, savoir » (sophía), la « philosophie » signifiant ainsi : « amour de la sagesse » ou « amour du savoir ». La philosophie est à plusieurs reprises définie par Platon comme étant en opposition avec les désirs « humains » : philo-hèdonos (amour du plaisir), philo-sómatos (amour du corps), ou philo-nikos (amour de la victoire). Pour lui, elle s’exerce plutôt dans la partie « plus qu’humaine » des êtres humains, c’est-à-dire dans une pratique purement intellectuelle, et elle est synonyme de φιλομαθια (philomathia) : « amour de la connaissance7 ». Par ailleurs, elle est une tension vers un savoir ou une sagesse que l’on ne possède pas, et en ce sens elle relève d’un désir permanent : ainsi, Socrate, lors de son procès rapporté dans l’Apologie de Socrate, affirme être « ami de la sagesse », et non pas « sage8 ». C’est ce qui l’amène à trouver dans sa condamnation à mort une chance ultime de séparation de son corps (proprement humain) et de son âme (proprement intellectuelle), cette âme pouvant alors peut-être contempler le savoir après la mort (voir Phédon).
« Désir de connaître et amour du savoir, ou philosophie, c’est bien une même chose ? »
— Platon, La République, II, 376b
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