Le couvent des envies (mini-roman libertin interdit aux moins de 18 ans)

Par Jean-Baptiste Messier

Voici ma dernière production, un mini roman libertin écrit à deux plumes, deux voix. Interdit aux moins de 18 ans, et il le mérite car il est vraiment sulfureux, enfin je trouve. Bref.

Maintenant présentation et petit aperçu de ce qu’est un roman (c’est autant pour moi que pour vous la partie sur le roman ).

Présentation :

« Frère Paul a l’intention de partager sa conception de la vie avec ses disciples. De jeunes gens soumis devant l’autorité qu’il incarne au sein du pensionnat, des novices qui boivent littéralement ses paroles.

Cependant, une jeune femme détourne son attention. Virginia est différente des autres. Elle doute de presque tout sauf de son amour, un amour inconditionnel qui la conduira au cœur d’expériences charnelles condamnées par l’Église, à plus forte raison au temps de l’inquisition. »

Qu’est-ce qu’un roman (source wikipedia) ?

« Le roman est un genre littéraire, caractérisé pour l’essentiel par une narration fictionnelle plus ou moins longue, ce qui le distingue de la nouvelle. La place importante faite à l’imaginaire transparaît dans certaines expressions comme « C’est du roman ! » ou dans certaines acceptions de l’adjectif « romanesque » qui renvoient à l’extraordinaire des personnages, des situations ou de l’intrigue.

Le roman, très vite écrit en prose, dès la fin du XIIe siècle, se définit aussi par sa destination à la lecture individuelle, à la différence du conte ou de l’épopée qui relèvent à l’origine de la transmission orale. Le ressort fondamental du roman est alors la curiosité du lecteur pour les personnages et pour les péripéties, à quoi s’ajoutera plus tard l’intérêt pour un art d’écrire.

Au fil des derniers siècles, le roman est devenu le genre littéraire dominant avec une multiplicité de sous-genres qui soulignent son caractère polymorphe. »

En fait c’est seulement à partir du XIXième que le roman est devenu un genre reconnu, avant il était assez dénigré par rapport à la poésie…

Bon après cette minute culture, j’espère que vous allez vous régaler . Vous trouverez à l’intérieur un dessin bonus .

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Le couvent des envies

Et puis tant qu’à faire, je termine par un passage sur le mouvement libertin qui est presqu’un succube du siècle des lumières. (source toujours wikipedia) :

« Relecture des théories du philosophe grec Épicure, le libertinage est un courant de pensée né au XVIe siècle en Italie (Cardan, Paracelse, Machiavel), puis au siècle suivant Gassendi. Affirmant l’autonomie morale de l’homme face à l’autorité religieuse (aspect surtout spéculatif de la liberté d’esprit), il débouche au XVIIIe siècle sur la forme moderne de l’esprit critique : appliqué à la réalité, expérimental1. Critique envers le dogmatisme, le libertinage refuse la notion de système philosophique ; il se constitue davantage sur une pluralité d’essais philosophiques portant sur divers thèmes, convergeant dans une même critique de la religion et du dogme2.

Matérialistes, les libertins considèrent que tout dans l’univers relève de la matière, laquelle impose, seule, ses lois. Ils estiment donc que la compréhension du monde relève de la seule raison, reniant, pour beaucoup, la notion de Créateur. Sur le plan politique, ils considèrent que les prêtres participent à la domination des princes sur les peuples, régnant sur eux par la superstition2. L’école de Padoue conteste en particulier la notion de miracles et d’oracles, affirmant la seule existence du déterminisme naturel2.

Alors que la monarchie française repose sur une légitimité divine, on comprend facilement la menace que pouvaient représenter des individus se voulant indépendants de toute contrainte religieuse ou moraliste, établie par l’Église, l’État ou la Tradition. Ce d’autant que les libertins appelaient de leurs vœux l’apparition d’une société reposant sur le mérite (et non les privilèges), dans un esprit de justice et d’entente sociale.

Toutefois, considérant que l’obéissance du peuple repose sur les mensonges des prêtres, ils se montrent extrêmement prudents et secrets: il ne s’agit pas en effet de révéler à tous les impostures du clergé. Ces idées sont ainsi exposées par G. C. Vanini2 « Si la liberté de penser est totale, il n’en est pas de même de la liberté d’expression qui doit s’imposer quelques règles. » (F. Charles-Daubert, 20042). Mais le secret de ces petits clubs de réflexion (les Dupuy à Paris) n’est pas qu’une précaution politique: c’est aussi une position théorique assumée, qui reprend la distinction de Montaigne entre le public et le privé2, équilibrant le scepticisme avec un apparent conformisme au-dehors. La superstition, qui fonde l’obéissance indispensable du peuple, est ainsi contrastée avec l’examen raisonné de toutes choses par le philosophe2.

La politique est analysée comme étant essentiellement tromperie (voir Les considérations politiques sur les coups d’État de Gabriel Naudé)2 — position qui converge fortement avec celle de Pascal. Or, si Pascal critique les « demi-habiles », critique qui vise les libertins (Pascal lui-même vécut une jeunesse libertine, avant d’embrasser de façon quasi-mystique le jansénisme), pour vouloir révéler des vérités dangereuses, et ne pas savoir s’élever à des vérités d’un rang supérieur (telles que la valeur de la tromperie), en fait les libertins eux-mêmes sont loin de vouloir révéler les supercheries de la religion, qui lie le peuple ; ils sont en effet « d’autant plus discrets que le pouvoir repose sur l’apparence et qu’il suffirait d’une démystification pour qu’il se retrouve privé des moyens de s’exercer » (F. Charles-Daubert, 20042).

Si l’on ne retient aujourd’hui volontiers que l’aspect sensuel et vaguement immoral du libertinage, ce rejet d’une morale dogmatique se fonde sur la négation de l’existence de Dieu, qui légitime l’envie de jouir de sa vie terrestre. Le libertinage n’est pas pour autant immoral: le Theophrastus redivivus, traité anonyme de 1659, préfigure l’athée vertueux de Pierre Bayle3, qui fera l’éloge de Spinoza dans son Dictionnaire. Davantage qu’immoral, le libertinage prône un relativisme moral, pour lequel la morale chrétienne n’est pas un absolu, mais un mode de règlement des rapports sociaux, de la même façon que le sont les lois2.

Parallèlement à ce mouvement se développe une école du doute : un courant de pensée né en Italie remet en question la science s’appuyant sur Aristote et figée par les dogmes religieux (thomisme). Une réflexion naît sur les rapports entre la foi et la raison. Les Grandes Découvertes géographiques ébranlent le dogme de l’univers chrétien au centre du monde. La redécouverte des chefs-d’œuvre païens démontrent que l’art et la beauté peuvent exister en dehors de toute référence chrétienne. L’anthropologie permet à La Mothe le Vayer de relativiser la Révélation divine revendiquée par le christianisme, en rabattant celui-ci sur le paganisme2. Les découvertes scientifiques mettent en contradiction le fait scientifique et le dogme religieux. Les perturbations politiques et les conflits religieux affaiblissent la confiance que l’on peut avoir envers des dirigeants religieux.

Vers 1615, un groupe de poètes athées (Boisrobert, Tristan L’Hermite, Saint-Amant et Théophile de Viau) forme une société secrète. Ils se considèrent comme des « antéchrists » et diffusent des œuvres anonymes défendant leurs thèses. On les considère à l’époque comme des sorciers et des sorcières. Plusieurs œuvres sont publiées dans ces années:

  • Gabriel Naudé, Apologie pour les grands personnages soupçonnés de magie, 1625 et Considerations politiques sur les Coups d’État, 1652
  • Gassendi, De vita et moribus Epicuri, 1647.
  • La Mothe Le Vayer, Discours (1655); Traités (1662); Dialogues (1669).

En 1647, Pierre Gassendi réhabilite la philosophie d’Épicure. Ouvrant la voie au libertinage de mœurs, ces idées se font plus discrètes après la condamnation de certains libertins à la mort (le philosophe Jules César Vanini périt sur le bûcher en 1619), à l’emprisonnement ou à l’exil.

En 1659 est publié le Theophrastus redivivus, un compendium d’extraits d’auteurs anciens, qui tente une relecture de l’histoire de la philosophie en tant qu’histoire de l’athéisme2. À la fin du siècle, Hobbes et Spinoza seront intégrés, à tort ou à raison, dans cette « généalogie d’une philosophie athée »2. Ainsi, en 1721, l’auteur présumé de La Vie et l’esprit de M. Benoit Spinoza, qui reprend en fait un ouvrage blasphématoire intitulé le Traité des trois imposteurs, Jean Maximilien Lucas, y fait l’apologie de la méthode exégétique décrite dans le Traité théologico-politique2. »


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