La Californie héberge de nombreux studios de production porno. Il y a quelques mois, le conté de Los Angeles a interdit le tournage de films sans préservatif. Mais le « bareback* » étant l’une des spécialités les plus rentables pour les producteurs, ceux-ci ont trouvé une solution en allant tourner un peu plus loin. Le nombre de demandes de permis de tournage s’est écroulé à L.A., passant de 500 par an à seulement 2 depuis le début de l’année. Les tournages se font désormais dans le conté de Ventura, où les riverains se plaignent d’une augmentation des nuisances sonores. Les autorités locales cherchent donc une solution, qui elle aussi, pourrait passer également par une loi interdisant le bareback.
Cet exemple montre une nouvelle fois l’ampleur du phénomène « nokpote». L’augmentation des pratiques sexuelles à risques est trop peu souvent mis en lumière. En France, les studios bareback sont ultra-minoritaires dans le porno gay, mais ils existent. Dans l’hexagone, la législation n’est pas très claire à ce sujet. Un producteur de porno avec des pratiques à risque pourrait toutefois être condamné en tant qu’employeur et notamment par les autorités sanitaires pour non-respect des normes d’hygiènes ou encore mise en danger de la vie d’autrui. Espérons qu’il ne faille pas en arriver à une crise sanitaire, tel que le milieu du X californien en a connu ces dernières années. Malgré un suivi médical et des tests de dépistages systématisés dans certains studios hétéros ou homos : une augmentation subite des contaminations entre les acteurs avait conduit les autorités américaines à interdire les tournages sans préservatif.
« Sortez couverts ! » -Christophe Dechavanne