Aujourd’hui, je vais vous présenter un de mes poèmes érotiques par un détour : la langue des oiseaux.
Selon Wikipedia :
"La langue des oiseaux, considérée par certains comme une langue secrète, consiste à donner un sens autre à des mots ou à une phrase, soit par un jeu de sonorités, soit par des jeux de mots (verlan, anagrammes, fragments de mots…), soit enfin par le recours à la symbolique des lettres. Autrement dit, la langue des oiseaux est une langue tenant de la cryptographie se fondant sur trois niveaux :
- La correspondance sonore des mots énoncés avec d’autres non dits permet un rapprochement sémantique qui constitue un codage volontaire, soit pour masquer une information, soit pour amplifier le sens du mot premier.
- Les jeux de mots utilisés permettent un codage davantage subtil et ésotérique, les mots se reflètent ad libitum : verlan, anagrammes, fragments de mots, etc.
- La graphie enfin, fondée sur la symbolique mystique des lettres des mots énoncés, peut renvoyer à un codage iconique renforçant le sens des mots, comme dans les hiéroglyphes.
Longtemps langue d’initiés, système de codage occulte lié à l’alchimie et à la poésie hermétique (de Hermès, dieu patron des phénomènes cachés), la langue des oiseaux acquiert une dimension psychologique au XXe siècle, avec les travaux de Carl Gustav Jung ou de Jacques Lacan, qui y voient un codage inconscient permettant d’amplifier le sens des mots et des idées."
De tout cela, il nous faut retenir que la langue des oiseaux est une langue de jeu, une langue de gaie savoir, une langue de jeu sur les sens qui joue sur les sons, s’adresse au subconscient en dépassant le cadre rationnel de la compréhension. Par ex, il n’est pas rare de voir des hôtels qui s’appellent "Au lion d’or", hé bien, en langue des oiseaux, cela signifie : "au lit on dort".
On pourra aussi utiliser les sons pour suggérer des mots ou des images (dans mon poème "Le Faune", un mot est très fortement suggéré grâce au pouvoir des rimes). J’ai écrit un poème qui s’appelle un "Embrasement des sens". Ça flamboie, non ?
La langue des oiseaux est une langue de troubadours et aussi d’auteurs de grimoires obscurs et incompréhensible : les alchimistes.
La langue des oiseaux est une langue "volatile"
On peut se dire aussi dans la langue des oiseaux qu’Eros est l’anagramme de rose et observez les pétales d’une rose, est-ce que cela ne vous fait pas penser à quelque chose ?
La poésie en tous cas la mienne utilise très souvent cette langue, ce qui permet de faire passer des messages en filigranes. J’aime aussi utiliser des sons approchant d’autres mots pour titiller le lecteur.
Assez pépié, voici mon poème
Le faune
A l’heure où la chouette hulule,
J’ôte mon pull.
Nue dans la nature immacule,
tu m’y accules,
Forer mon imaginaire affabule.
En guise de préambule,
Nos baisers pullulent.
Une douce énergie circule
Entre mes divins monticules.
Je presse mes gourmandes vallées-bulles
Et saisis ton tube Hercule.
Je suce : ton souffle module.
Jouet de ta flûte en noctambule,
Mon serpent d’énergie, tu stimules.
De mon ventre, tu fais une péninsule
où le liquide éclate en petites bulles.
Tes caresses sur ma fine pellicule
au rythme du tambour reins ondulent.
Tu flattes mon opercule,
Lèche ma capsule.
Sur l’aulne de ton pédoncule,
Je recule.
Non point dans ma valvule.
Aux douze coups du pendule,
Ahane la mule.
Je jouis sous ta férule,
Branche maîtresse qui me brûle.
Délicieux moment où tout bascule.
Ô mon faune,
Tu me déflores
Dans un intime conciliabule,
Où s’enfonce ton large tubule.
Ce poème résulte de la collision de deux images croisées sur le net :
Vous pouvez retrouver d’autres de mes poèmes érotiques dans mon recueil "Coquine Poésie" (interdit aux moins de 18 ans), ici (lecture et téléchargement gratuits) sur Atramenta :
Coquine poésie
Classé dans:Atramenta, Non classé, Poésie Tagged: alchimie, carl gustav jung, fétichisme pull, jacques lacan, langue des oiseaux, peau aime, poésie érotique, troubadour