FAIT DIVERS – Ils ont décidé de porter plainte...
Ce week-end à Nice (Alpes-Maritimes), deux jeunes homosexuels ont été attaqués à la sortie d'une boîte de nuit, samedi à 5h35 en plein centre-ville,rapporte Var-Matin. Les deux jeunes gens, frappés à coups de pied par trois inconnus, ont décidé de porter plainte dimanche après-midi. L'une des deux victimes a raconté l'agression sur sa page Facebook, où il a également publié une photo de son visage tuméfié.
«On sortait de boîte de nuit gay avec mon copain. On ne se tenait pas la main, on ne s'embrassait pas non plus», précise Raphaël Leclerc, 24 ans. «Deux minutes seulement après être sortis, trois mecs nous appellent - Hé les gays!-, dont un qui nous court après et se met devant nous», raconte-t-il.
«La tête en sang»
A cet instant, l’un des agresseurs réclame une cigarette au couple, qui dit ne pas en avoir. Il demande alors au compagnon de Raphaël: «Français ou Tchétchène?» Le jeune homme, âgé de 20 ans répond: «Français.» Les agresseurs lui font alors une clé d'étranglement, le mettent à terre et le frappent «à la mâchoire et dans le cou», raconte Raphaël Leclerc, qui explique avoir lui aussi reçu des «coups violents à la tête», qui lui ont brièvement «faire perdre connaissance».
A son réveil, il a la tête en sang. Des policiers ont conduit les deux victimes à l'hôpital. Si le caractère homophobe n'est pas établi, «dans cette histoire, l'homophobie n'est peut-être pas à l'origine de l'agression mais elle y a participé. C'est l'occasion qui a fait le larron», explique Jean-Marie secrétaire général du Centre LGBT Côte d'Azur dans Le Parisien, précisant que les deux homosexuels avaient eu l'impression d'avoir été suivis» à leur sortie de boîte de nuit.
Et cette affaire en rappelle d'autres. Ainsi, mercredi 17 avril, trois hommes sont en effet soupçonnés d'avoir blessé trois employés d'un bar gay du centre de Lille(Nord). Début avril, à Paris, deux homosexuels avaient également été agressés. L'un des deux hommes avait lui aussi décidé de publier une photo, pour montrer le «visage de l'homophobie».
M.Gr. Source : 20minutes.fr