Alors que la Russie songe à adopter une loi pour interdire la «propagande gay», l'assassinat d'un jeune homosexuel relance la question du sort qui leur est réservé.
L'assassinat d'un jeune homme de 23 ans, apparemment perpétré par homophobie, relance le débat sur le sort réservé aux homosexuels en Russie qui envisage d'adopter une loi interdisant la "propagande" gay.
Le cadavre du jeune homme a été retrouvé dans la cour d'un immeuble dans la ville de Volgograd vendredi matin avec de nombreuses blessures, dont plusieurs sur les parties génitales.
Un homme de 22 ans, qui serait une connaissance de la victime, et un ancien détenu de 27 ans ont été arrêtés pour meurtre. Un enquêteur de la police de Volvograd a expliqué à la radio Ekho Moskvi que les suspects buvaient avec le jeune homme et se sont mis à le passer à tabac après que celui-ci a avoué être homosexuel.
Pour le militant des droits des homosexuels, Nikolai Alexeïev, une loi visant à interdire "la propagande homosexuelle" parmi les mineurs, approuvée en première lecture en janvier, aurait pour conséquence de multiplier les agressions homophobes en Russie.
Selon un sondage du centre Levada, publié en mars dernier, la moitié des Russes se disent "dégoûtés ou effrayés" par les gays et 18 % "réservés" à leur égard. Pour plus d'un Russe sur trois (34 %), l'homosexualité est une "maladie à soigner", le "résultat d'une mauvaise éducation" (23 %) ou d'un "détournement" (17 %).(ats/reu/afp/Newsnet)
Source : Lematin.ch