Le sexe dans les jeux vidéo n'a jamais vraiment été un tabou. Si les développeurs ont longtemps rechigné à nous sortir massivement des titres destinés à satisfaire les pulsions de ces messieurs, il existe quand même tout un tas de petits jeux sympathiques, rarement difficiles, et dont l'intérêt réside surtout dans la chair de quelques jeunes filles dévêtues. Et ce sont les jeux d'arcade qui ont été parmi les premiers à faire découvrir à nos amis les geeks l'anatomie féminine dans ses moindres détails.
Il n'y a pas longtemps, j'ai installé Mame, le célèbre émulateur de borde d'arcade, sur mon Mac. Avec ça, j'ai pu me replonger avec grand plaisir dans certains grands classiques comme Out Run, Xevious ou encore Bubble Bobble. Et justement, j'ai découvert un émulateur plutot sympa, puisque pour chaque jeu téléchargé, il propose également les dérivés, les différentes versions, et surtout les versions modifiées, qui contiennent certaines perles.Et c'est donc justement avec Bubble Bobble que j'ai eu la surprise de découvrir un jeu que je ne connaissais pas du tout : Miss Bubble II (je ne sais même pas s'il existe un premier épisode).
Concrètement, il s'agit à peu près de la même chose que le jeu original, à ceci près que cette fois, on contrôle une souris verte (qui n'a pas trop l'air d'apprécier de courir dans l'herbe, vu les cris affreux qu'elle pousse) qui traverse à son tour une centaine de niveaux (différents du jeu original) en emprisonnant de petits monstres dans des bulles. Mais l'intérêt de ce jeu n'est pas là, puisque l'aspect mignon et enfantain s'efface très vite grâce aux sympathiques fonds d'écran des différents tableaux : de charmantes jeunes filles en petites tenues. Chose assez rare pour être signalée dans ce domaine, le jeu est au moins aussi dur et ingénieux que celui dont il s'inspire, et il faut s'accrocher pour en voir la fin.
Mais Miss Bubble n'est qu'une petite facette de cette véritable industrie pornographique qui jalonne le jeu vidéo, particulièrement en arcade. Et ce sont les japonais, qui n'ont eu de cesse de sortir un nombre incalculable de jeux de mahjong dont le principe consiste à obliger le perdant à se déshabiller. Et c'est assez amusant de voir les noms à coucher dehors que se tapent ces titres, qui sonnent un peu comme "la légende de la fille de rêve", alors qu'un simple "chaudasse qui sait pas jouer et qui meurt d'envie de se désaper" aurait largement suffit.
Ces jeux, le japon en sort un bon paquet depuis les années 80. Là-bas, le rapport à l'érotisme est loin d'être aussi tabou qu'il peut l'être en occident, et même si les mêmes règles de protection des mineurs existent, on juge beaucoup moins un célibataire d'une vingtaine d'années qui aurait un petit faible pour les jolies formes (même si la réputation de gros porc obsédé existe, faut pas se leurrer). Le Japon a donc produit un nombre incroyable de titres de charme autour de plusieurs thèmes (généralement la drague), à travers d'éditeurs comme Kaneko, Sammy, Taito, Jaleco ou encore Visco Games (pour les plus connus).
Le principe est généralement simple : un jeu classique qui sert uniquement de prétexte, comme le mahjong (le plus souvent), le poker ou le pachinko (une sorte de flipper japonais) dans lequel la victoire vous assure de voir votre adversaire (systématiquement féminin) se dénuder pour vos beaux yeux. Évidemment, il n'est pas vraiment compliqué d'atteindre cet objectif, mais comme il s'agit d'un jeu d'arcade, on croise souvent un minimum de challenge et une difficulté qui grimpe très vite.
Le concept s'est très vite décliné, voire élaboré par la suite, puisqu'on a ensuite pu croiser des jeux centrés uniquement sur la drague, dans lesquels le but est de choisir une jeune fille pour la pousser à accéder à vos désirs. Les États-Unis ont d'ailleurs repris le concept à leur tour, avec des jeux de plus ou moins bon goût et au challenge généralement minable.
Aujourd'hui, les petites culottes ont fini par s'échapper bien loin des salles d'arcade, puisque les consoles de salon et même les consoles portables ont leur dose de sexualité. La Saturn, dans les années 90, proposait déjà un catalogue conséquent de jeux de drague qu'on a ensuite retrouvé sur Dreamcast. Idem pour la PlayStation et la PS2, qui en regorgent pour qui sait chercher. Et ne parlons pas du PC, sur lequel la scène indépendante s'est tout simplement déchaînée pour créer toutes sortes de jeux, du plus classique au plus étrange.
Et ça se retrouve jusque sur les consoles actuelles, notamment sur Xbox 360, où Idolm@ster, un jeu japonais dans lequel on doit former de jeunes filles à devenir un groupe de chanteuses célèbres, excite l'oeil des pervers du monde entier.
En bref, l'industrie pornographique est loin de uniquement à Internet ou film du samedi soir sur Canal+. Si Tomb Raider a appris, bien volontairement, à beaucoup de geeks la constitution d'une poitrine féminine, il est quand même intéressant de découvrir que d'autres jeux avant lui le faisaient de manière beaucoup plus explicites, le challenge en moins. Il serait trop long de vous citer tous les titres à découvrir dans ce domaine pour avoir une vue d'ensemble de ce qu'il s'y fait (d'autant qu'aucun ne fait vraiment référence dans le genre), mais il ne tient qu'à vous d'installer Mame et de fouiller un peu les sites de roms d'arcade pour voir de vos propres yeux des productions parfois très soignées qui méritent malgré tout le coup d'oeil, et pas forcément pour se le rincer.