René, militant du f.h.a.r.

Publié le 21 mai 2008 par Daniel

« Ce que nous voulons, c'est poser, dans le contexte d'une remise en cause de la société, le problème de la sexualité. Nous ne sommes pas un syndicat d'homosexuels, nous nous adressons aux gens qui ont conscience des problèmes de la société et veulent la transformer.
On peut poser le problème de la sexualité en tant que telle mais il faut savoir que la sexualité est relative à une situation historique et le rôle attribué aux différents sexes transformable.
Les hétérosexuels nous imposent une perception névrotique de notre sexualité et, en fait, ils oppriment notre hétérosexualité.
À la limite, nous pouvons cultiver l'homosexualité que nous assumons comme une provocation mais je ne la considère plus que comme un point de départ. Nous refusons de cautionner une approche uniquement sexuelle. »
René, 22 ans, étudiant,
in Gulliver n°1, novembre 1972.