« Quand le F.H.A.R. n'existait pas, pour beaucoup d'entre nous, c'était la solitude, I'isolement, la culpabilité. Avant le F.H.A.R., je ne
pouvais pas appartenir à un groupe politique, aucun ne donnait sa place à la sexualité et ne m'aurait accepté. Ce qu'apporte le F.H.A.R., c'est la faculté de lutter sans compromis pour la
révolution, sans mettre de côté sa sexualité, sans renier ce qu'on est. Une des grandes forces du F.H.A.R., c'est qu'il mobilise des gens qui n'ont pas besoin de faire un effort intellectuel pour
savoir pourquoi ils se battent. Tous les groupements de gauche ont besoin de quelques ouvriers, pour se battre pour eux ! Nous, nous n'avons pas besoin d'aller chercher un homosexuel, nous sommes
tous homosexuels, nous sommes tous prolétaires !
Nous sommes les prolétaires de la sexualité... » Rémi, 25 ans, employé, in Gulliver n°1, novembre 1972.