Championnat de France d’équitation,
Les muscles de l’alezan doré, congestionnés, charrient des litres de liquides vitaux, recouvert d’une fine pellicule de sueur, saute les obstacles en puisant ses dernières forces. Les entrelacs de ses veines à la limite de l’explosion.
Couchée sur son encolure, sa cavalière mêle ses efforts aux siens. Ne fait qu’un avec lui. Son magnifique visage, aux traits harmonieux est contracté sous la tension formée par la concentration. Son regard tendu vers son but. Sous la bombe ses longs cheveux châtains sont tenus en queue de cheval, plaqués contre son dos par la vitesse. Sa poitrine tire à se rompre sur les boutons de sa veste trop cintrée. Le fessier pointé vers le ciel attend le prochain choc. Ses cuisses fines et idéalement musclées sont contractées par l’effort, prolongées par des hautes bottes noires soulignant la finesse de ses chevilles.
Je retiens mon souffle. A chaque saut, elle bascule légèrement en arrière, à chaque réception elle est projetée en avant. Mouvement de va et vient incessant qui se renouvelle à chaque obstacle. Elle contracte et relâche alternativement ses cuisses, en étire les coutures de son pantalon blanc.
L’assistance muette d’admiration attend avec anxiété le final. Son parcours sans faute, lui offre la coupe de France.
La cavalière se redresse, se laisse aller en arrière, bascule son visage vers le ciel, sourie au monde.
Les joues légèrement empourprées…