Avenue de Gravelle. À mon approche, la portière d'une Fiat 500 rouge, nouvelle génération, garée le long de la route, s'ouvre sans crier gare, m'obligeant à sauter sur les freins.
Instantanément, une sourde colère monte en moi. Des injures ce précipitent à l'assaut de ma bouche.
Arrêtés net dans leur élan, par l'image d'une majestueuse femme qui émerge du véhicule. Un visage sculpté à la serpe, châtain, des cheveux de soies, une silhouette taille 36.
Un regard hautain, me toisant avec mépris.
L’éblouissement fait place à un mélange, de rage et de désir. Sentiments contradictoires, qui s’entrechoquent dans mon esprit. Baissant ma vitre, je lui signifie que j'ai failli lui arracher la vie.
La bêcheuse fait mine de ne pas m'entendre, ni de me voir.
M'extirpant de mon véhicule, je sens une tension extrême m'habiter.
La suffisante se rapprochant, j'hume son haleine sur mon cou. La fière me regarde par en dessous.
Je l’écrase de mon regard vindicatif.
Sans me quitter des yeux, sans crier garde, elle me saisit les bourses. Ma glotte sursaute, mon regard ne fléchit pas.
Sa main remonte vers ma verge, puis la bourgeoise se met à me masturber avec talant. Comprenant son petit jeu de domination, j'introduis à mon tour une main entre ses cuisses.
Humide. Prête à m'accueillir. Je la plaque sur son capot. Dans un même mouvement, je lui baisse son pantalon et arrache son string. Ma verge jaillit de ma braguette dans toute sa vigueur. Transperce la prétentieuse, sans même qu'elle ne cille. Nous battant à coups de reins, nos regards ne se quittent pas. A chaque pénétration, elle glisse sur son capot. Pour chaque retour, ses cuisses fuselées se contractent, et envoient ses hanches me percuter.
Enfin, alors qu'une goutte de sueur perle dans le creux de ses seins, j'entrevois ses dents mordre sa lèvre inférieur. Me sentant proche de la victoire, je lui saisis les cheveux, lui bascule la tête en arrière. La snobe me méprise toujours, jusqu'au moment ou je sens, au bout de ma verge, son sexe qui se contracte, soumit à des palpitations frénétiques.
Sans desserrer la bouche, son regard se voile. La fière ferme enfin les yeux. Une larme unique perle au coin de son eye-liner, coule le long de sa joue. Vainqueur, ne pouvant tenir une seconde de plus, je me vide dans l’orgueilleuse.
Il va falloir que je pense un jour, à rendre ce costume de flic à son propriétaire.