A La Société. Restaurant où les serveuses sont des mannequins habillés par des couturiers.
Décors chic et cosy. Ambiance calme et intimiste.
Je rentre, on nous assoie à la meilleure place, grâce à la puissance de ma carte platinium.
Mon vis à vis ne sait plus où regarder, le nez plus souvent sur une croupe de serveuse, ou un visage ravissant que sur le contrat d'achat.
Le chant des serveuses requérant ses désirs, le fait rougir comme une pivoine. Elles sont aux petits soins, il devint le centre du monde. La taille de mes pourboires faramineux y sont pour beaucoup.
Lorsqu'elles nous apportent les plats, leurs décolletés plongeants le met en émois. Leur Chanel numéro 5, embaume l’atmosphère, s'enlace autour de mon invité, le grise plus que le vin qu'elles lui servent.
L'estocade finale est portée pour le dessert, lorsque des lèvres charnues roucoulent dans l'oreille, le nom du délice.
Des seins effleurent l'épaule, et laissent tomber discrètement son téléphone sur son entrejambe. Monsieur se brûlant à cette flamme invisible.
Fin des tergiversations.
Mon client, subitement très pressé de quitter la table, me signe enfin, l'achat de mes vingt mille mines anti-personnelles au napalms, sans même regarder le montant de la transaction.
Ah, le pouvoir d'un faux numéro...