Emmanuelle est un prénom qui parle à très peu de monde, ou plutôt de moins en moins depuis sa sortie au cinéma le 26 juin 1974 (8 893 996 entrées en France). Dans les années 70-80, il a été le porte-drapeaux du monde de l'érotisme au cinéma français mais aussi de le monde (plus de 50 millions de personnes).
Emmanuelle était donc un film qui a fait les beaux jours de M6 et RTL9, spécialisés dans la diffusion de ce genre de film pornographique à slips. ;)
Si Emmanuelle est si connue, c'est que ce film a rencontré un immense succès et surtout qu'il a été le précurseur dans la démocratisation du sexe, prête à exploser dans les années 70 (zavez compris mon idée principale ?) .
Attention, je ne dis pas que le porno dans la rue est sympa et qu'il est nécessaire mais quand on regarde Emmanuelle, on ne peut qu'apprécier le style. L'érotisme est présent mais dans une subtilité qui échappe, malheureusement, à beaucoup de réalisateurs d'aujourd'hui, l'histoire étant mise actuellement de côté au profit de nichons et autres paires de fesses...
Au passage, merci Pierre Bachelet pour ce morceau...
Bien évidemment vu le succès du premier volet, plusieurs versions ont été sortis au cinéma (7 au total) et la télévision a continué l'aventure (32 téléfilms). Je peux me tromper sur la répartition télévision cinéma et télévision mais le résultat est le même : pas loin d'une quarantaine d'adaptations des romans d'Emmanuelle Saran.
Romans (3 dans la bibliothèque familiale parmi une vingtaine au total sur Emmanuelle) que j'ai parcouru en cachette lorsque j'étais adolescent et qui sont maintenant à l'appartement (merci papa et maman). Bien évidemment la qualité du livre n'a rien à voir avec la qualité des films. Si vous voulez vous jeter dans la littérature érotique, je vous conseille les Emmanuelle. ;)
Pour en revenir au titre de mon article, Alain Siritzky, producteur de nombreux volets d'Emmanuelle, remet le couvert accompagné d'Alain Sarde, producteur beaucoup plus classique pour sortir un nouvel Emmanuelle pour le printemps 2009, tout cela financé par 50 millions d'euros.
Un budget élevé qui donne donc l'envie aux producteurs de faire appel, pourquoi pas, à Georges Clooney pour un rôle. Le casting n'est pas encore fait, l'héroïne n'est pas trouvée. Je me demande comment elle sera...
J'espère que ce volet sera réussi et saura redonner un coup de pouce au style. Que revienne l'érotisme (ou même les films pornographiques) basé sur une histoire, marre de cet étalage de viandes : 15 minutes (je suis gentil) ça va, mais 1h 30, bonjour les dégâts ! :)
Tcho, Hamtaro.
Source : lemonde.fr