Magazine Culture
« Aucun intellectuel belge ou français aujourd'hui n'ose dire non au mariage homosexuel, non à leur droit à l'adoption. Il y a une
pression intolérable. (...) Je rêve d'un cardinal Danneels connu pour son ouverture d'esprit qui lancerait seul une manifestation pacifiste, tolérante mais ferme, puisque l'Eglise est la dernière
autorité à oser dire non. Il y aurait bien plus de manifestants qu'à la Gay Pride. Et pas que des retardés, des intégristes ou des gens de l'extrême-droite. Ensemble, on oserait dire ce que l'on
n'ose plus dire individuellement. Et les parlementaires qui aujourd'hui ont peur de s'opposer réaliseraient enfin. D'ailleurs, je trouve la polygamie plus naturelle que le mariage homosexuel. Si
l'homme, se civilisant, a convenu d'un pacte social de monogamie, c'est pour avoir une paix sociétale. Que des personnes aient hors mariage des relations étroites avec nombres de partenaires, de
sexe opposé (ou de même sexe d'ailleurs) ne nous regarde pas, mais ne légiférons pas en ce sens. Oui, éventuellement, à un pacte social de cohabitation pour les couples homosexuels fidèles. Non à
leur mariage. Oui, éventuellement, au droit à l'adoption d'enfants sans parents, éventuellement même pas des personnes seules mais bien dans leur peau, mais non à l'institutionnalisation de ce
droit dans le chef d'un couple qui se revendique homosexuel. » Le Vif L'Express, hebdomadaire d’information de la Belgique francophone, 17/06/05.