Gayclic, le plus mercantile des blogs gays se réveille suite à cette interview de notre ministre adoré Xavier Darcos (en même temps dès qu'il faut faire bouger les profs, de véritables calamités en majorité, on est joyeux) publiée dans le journal de gauchos Libération. Libé fait exceptionnellement un bon travail grâce à son partenariat avec la Gay Pride (sans doute mieux que ce que Tetu pourrait faire), il en profite toute la semaine pour parler d'homosexualité. On ne peut oublier de penser que Libération est un journal de gauche, les enseignants aussi et le thème de la gay pride de l'homophobie à l'école. . Pour l'heure voici l'interview, si vous avez le courage de la lire...
"Pourquoi la lutte contre l’homophobie est si importante ?
La question de l’homophobie intéresse toute la société, et spécifiquement les lieux de culture et de savoir. J’ai donc souhaité que l’école ne la méconnaisse pas. Et que tout élève qui pourrait subir des vexations, voire des violences, liées à son orientation sexuelle soit protégé. D’abord il fallait que nous sachions ce qu’il en était. Des associations et des lycéens nous alertaient. Dans notre logiciel Civis qui recense les violences de toutes natures, nous avons introduit les actes liés à l’homophobie. Les chiffres restent modestes. De septembre à novembre 2007, les violences à caractère homophobe ont représenté 0,6 % du total, et de décembre à février 2008, 0,3 %. Mais il s’agit de signalements, non de la réalité. L’homophobie est une attitude, elle crée un climat et ne s’exprime pas forcément par des violences. Il est en outre toujours un peu compliqué de la dénoncer. Nous pouvons progresser. L’a sur tout cela est toujours présente. Des chiffres alarmants montrent que nos jeunes homosexuels ne vont pas bien et qu’ils sont victimes de leur orientation sexuelle : leur taux de suicide est près de trois fois supérieur à la moyenne. On sait aussi que les jeunes se moquent ou insultent, facilement. Tout ceci crée des tensions et beaucoup de souffrance chez les jeunes homosexuels.
Quelles actions lancez-vous ?
D’abord, pour être certain que nos personnels se sentent concernés, j’ai décidé pour la première fois de mentionner explicitement dans la circulaire de rentrée 2008 la lutte contre l’homophobie. C’est un pas décisif qui va engager toute la maison, même si le milieu éducatif est déjà très vigilant. Concrètement, j’ai décidé de rendre systématique à la rentrée l’affichage de La Ligne Azur dans les lycées, ce qui permettra aux adolescents, victimes de violences homophobes ou soucieux de s’informer, de trouver des interlocuteurs formés. La brochure «Homophobie savoir et réagir» (jusqu’ici distribuée dans les rectorats) sera en outre disponible dans tous les établissements - dans les centres d’information et documentation, les infirmeries, les salles des profs.
Pourquoi exclure les collèges ?
Les collégiens ont de 11 ans à 14-15 ans, ce sont des enfants et des adolescents. Il faut être plus prudent, car il n’y a pas d’homogénéité. Au collège nous préférons donc une approche explicative. Il y a des cours liés à l’éducation à la sexualité, des associations interviennent pour sensibiliser les élèves. Mais il faut surtout que les jeunes trouvent des contacts personnels pour parler de questions relevant de l’intime. Pour cela, nous préparons des modules de formation spécifiques pour que nos infirmières scolaires puissent assumer cet accueil."
Source : liberation.fr.
Le journal Liberation annonce également qu'une campagne de lutte contre l’homophobie sera menée dans les universités et les grandes écoles après la rentrée. J'espère que cette campagne, dont j'ai un peu de mal à voir l'intêret, sera bien ciblée. En effet, il faudra insister sur certaines filières comme les sciences par exemple, certaines filières (banque, communication... ndlr) n'en ont pas forcément besoin et sur certaines régions. C'est vrai que ce débat nous parait un peu dépassé mais Nico a fait ses études à Dauphine puis à Marseille et moi à Cergy en chimie puis Marseille?