Dans la famille des pratiques sexuelles obscures, je demande le sadomasochisme ! Qu’est-ce que le sadomasochisme ? Pourquoi certaines personnes prennent du plaisir à avoir mal ? Décryptage.
Le sadomasochisme, kézako ?
Le sadomasochisme contient deux termes : le mot “sadisme”, issu du nom du Marquis de Sade, qui signifie le fait d’infliger des souffrances à l’objet de son désir en vue d’accéder au plaisir ; et le mot “masochisme”, qui, à l’inverse, signifie avoir besoin de recevoir cette souffrance pour atteindre du plaisir.
Le sadomasochisme instaure donc une relation de dominant/dominé entre deux partenaires, dans laquelle la mise en œuvre de violences verbales et de sévices corporels leur procure une satisfaction intense.
Bondage et sadomasochisme :
Tu fantasmes sur des menottes en moumoute rose, vues en vitrine d’un magasin coquin ? Ton copain aime t’attacher aux barreaux du lit quand vous faites des câlins ? Ces pratiques te font honte et tu te demandes si tu as un côté sadomaso ? Pas de panique ! L’utilisation des menottes ou encore une petite fessée pour pimenter ses ébats amoureux n’a rien à voir avec le sadomasochisme… Il s’agit en réalité d’une pratique ludique de plus en plus répandue appelée le bondage.
En effet, le sadomasochisme se situe à un degré bien supérieur : il nécessite d’abord une mise en scène particulière et se pratique le plus souvent dans des clubs spécialisés, dans un “donjon”. Chacun revêt alors un costume définissant son statut et utilise divers instruments (masques, menottes, cordes voire chaînes, fouet, cravache…). Le “maître” se livre alors à toutes sortes de rituels visant à soumettre son “esclave”. Dans une optique d’humiliation, il pourra contraindre son partenaire à adopter des positions dégradantes, le ligoter pour mieux le dominer, utiliser la violence verbale (insultes) et lui infliger des tortures physiques : flagellations, insertions d’objets dans les muqueuses (vagin, anus, bouche)… Dans certaines formes extrêmes, le sadomasochisme peut conduire à des mutilations beaucoup plus sévères : piercings, tatouages, mais aussi scarifications, voire brûlures.
Qui pratique le sadomasochisme?
Aujourd’hui, le sadomasochisme a perdu de son caractère tabou. Longtemps considéré comme une pratique déviante et répréhensible, il n’est plus aujourd’hui réservé aux seuls milieux de la prostitution et de la pornographie et compte de plus en plus de curieux (pour rompre la monotonie, réaliser un fantasme, faire plaisir à son partenaire, expérimenter de nouvelles sensations…). Cependant, le vrai SM, celui qui fait mal, reste encore une pratique marginale.
Pourquoi de telles pratiques ?
Selon les psychiatres, le sadisme relève d’une pathologie sévère. Toutefois, les violences et humiliations que les partenaires s’autorisent ne sont pas indissociables du lien affectif qui les unit. Le risque d’avoir affaire à un réel sadique est donc rare, car les règles du jeu doivent êtres au départ bien définies par les partenaires. Il s’agit ici plus d’un comportement dominateur temporaire consenti, que d’un réel penchant pervers qui n’aurait pas de limites. Les rituels SM reposent avant tout sur la confiance mutuelle de chacun envers l’autre, c’est pourquoi le sadomasochisme se pratique le plus souvent dans le cadre d’une relation de couple stable, et non dans un cadre échangiste par exemple. S’adonner au sadomasochisme se décide à deux, et comme toute pratique sexuelle, elle n’est pas indépendante des sentiments qui existent entre deux personnes.
Est-ce légal ?
Certaines pratiques peuvent être dangereuses, car qui dit violence, dit blessures. Certaines limites doivent donc êtres fixés entre les partenaires. Ainsi, au niveau légal, le sadomasochisme n’est pas interdit par la loi tant qu’il se pratique entre deux adultes consentants. Et c’est là que se situe la limite : même si le sadomasochisme repose sur une relation dominant/dominé, aucun sévice ne peut être infligé à l’autre sans son consentement. Les deux partenaires doivent donc instaurer un code qui commande l’arrêt immédiat et sans discussion de l’action en cours dès que le dominé le désire. Si cette règle n’est pas respectée, il s’agit alors d’une agression caractérisée, et la victime est en droit de porter plainte pour atteinte à son intégrité physique et/ou agression sexuelle.
Source - TeeMix.com