Billet (reproduit en l'état sans correction de ma part) du
blog Le Bal des Dégueulasses au sujet de la Gay Pride parisienne 2008. Les commentaires sur ce blog
courageux et polémique ont été désactivés. L'auteur est injoignable. C'est pour cela que je le publie sans autorisation et attends, éventuellement, un message de son auteur (courageusement
anonyme). Lisez ce billet et conseillez-lui de se documenter [sur ce blog ou ailleurs] sur les émeutes de Stonewall (40 ans l'année prochaine
!). Pour le reste, je ne ferai pas d'autres commentaires. Ceux qui me connaissent savent que je me retiens.
« La gay pride me pose quand-même un problème. Il y a une énigme de la gay pride.
La revendication homosexuelle, si je la résume au maximum, c'est le droit à la normalité. Les gays manifestent pour exprimer qu'ils
sont tout pareils. Que l'homosexualité est un comportement et un mode de vie qui n'a absolument rien de particulier, qu'il n'y a rien à justifier ou à défendre. Tout commentaire ou toute
réflexion sur l'homosexualité comme objet séparé est donc empreint d'homophobie. Et si c'est pour la dénigrer et souligner son caractère délétère pour l'individu ou la société, ce n'est même plus
une opinion mais un délit.
Eh bien, admettons. Posons cette revendication comme légitime, d'emblée. Quand on
franchit ce seuil on entre dans quelque chose de beaucoup plus problématique.
Pourquoi la manifestation censée démontrer par A+B (sans mots ni arguments, juste avec du bruit et de la bonne humeur - total affranchissement
du logocentrisme hétéropatriarcal des êtres humains encore ancrés dans la réalité) l'absolue normalité de l'homosexualité (valant interdiction de pensée critique à son sujet sur le
territoire de la République) se traduit concrètement par un festival de trash, de provocation, de nudité suggestive, de tenues SM, de blasphèmes exclusivement anticatholiques?
Concrètement, est-ce qu'une autre catégorie de la population a besoin d'abroger les articles du code pénal concernant l'attentat à la pudeur
une fois par an, dans un somptueux carnaval de bodybuilders huilés à moitiés nus*, pour se convaincre de l'absolue normalité du comportement
qui la définit?
N'y a t il pas là comme une sorte de grandiose contradiction?
A force de faire l'éducation de la jeunesse à la tolérance avec des images de ce qui semble être le défilé promotionnel d'un sex-shop, kitch et
de mauvais goût, n'y a t il pas là comme une cause de préjugés assez virulente?
Pour être clair : quelle manifestation, en France, donne plus de clichés sur l'homosexualité que la Gay Pride elle-même? Quelle manifestation
arrive mieux à nous faire comprendre que la communauté gay vit dans un ghetto et qu'elle est un autre radical par rapport au beauf?
Si la Gay Pride est censée lutter contre l'homophobie, alors autant jetter de l'essence sur les feux avec les lances à incendie des pompiers...
parce que ça revient strictement au même...
* les rumeurs parlent d'actes sexuels sur la voie publique. Même si c'est vrai, ce n'est que la
cerise sur le gâteau quand on voit les images que consentent à diffuser les médias dominants. Pour paraître comme étant similaire à l'homme de la rue, c'est raté, quoiqu'il
arrive. »
[Pour plus d'information, lire la présentation de
ce blogueur qui met en relief la pauvreté consternante de ce billet, mais aussi une inculture notoire
et... Bon, je m'arrête là ! (Note de Daniel C. Hall)]
[Ajout 2 : Lire aussi ce billet infâme
(notez aussi, au passage, le titre de la rubrique). J'attends ses avocats avec plaisir....]