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« Noces rebelles » de Sam Mendes, chronique

Par Jean-Baptiste Messier

« Noces rebelles » de Sam Mendes, chronique
Présentation :

Dans l’Amérique des années 50, Frank et April Wheeler se considèrent comme des êtres à part, différents des autres. Lorsqu’ils emménagent dans leur nouvelle maison sur Revolutionary Road, ils proclament fièrement leur indépendance. Pourtant, malgré leur charme et leur insolence, les Wheeler deviennent exactement ce qu’ils ne voulaient pas : un homme coincé dans un emploi sans intérêt , une ménagère qui rêve de passion et d’une existence trépidante. Décidée à changer de vie, April imagine un plan audacieux pour tout recommencer…

Mon avis (5 étoiles) : Des questions essentielles…

C’est un film au scénario solide, de bons dialogues et un jeu d’acteur au top. J’avais vu quelque part que Kate Winslet et Di Caprio n’étaient qu’amis au civil, mais vu la façon dont ils s’embrassent, j’ai comme un doute ^^.
Plus sérieusement, ce film pose une question essentielle : Qu’est-ce que vivre réellement sa vie ?
Kate veut donner corps à cette question, Léo quant à lui… (mais je ne veux pas spoiler…)
On voit aussi dans ce film tous les ravages que peut faire un partenaire ( en l’occurrence l’homme, mais ce pourrait être aussi bien une femme) quand il n’écoute pas les besoins de sa partenaire. C’est dramatique et en fait si on y songe d’une énorme violence, et Kate en paiera le prix fort.
Dans ce film, l’homme est clairement autoritaire (ce qui est aussi dû au contexte de la société de cette époque) et, s’il semble s’ouvrir de temps en temps au point de vue de sa femme, il brisera ses rêves et ses envies une à une, sans même s’en rendre compte je dirais.
Le film montre aussi le poids des normes sociales (avoir un métier solide, bien se conduire, être « mature » selon ces normes) qui étouffent l’être profond. Le personnage plein de vérité du docteur en mathématique traité en asile psychiatrique (traité aux électrochocs en ce temps là) révèle que la folie n’est pas forcément là où la société le croit.

Un très bon film donc que je recommande chaudement. On ne s’ennuie pas et ça fait réfléchir !

NB : Les Noces rebelles est l’adaptation du roman Revolutionary Road de Richard Yates. Il a été publié en France sous le titre La Fenêtre panoramique en 1961.

Avertissement (rappel) : Il s’agit de chroniques qui ne se veulent pas des vérités absolues mais l’expression d’un ressenti plus ou moins argumenté  et en cela se rapproche plus d’un commentaire, je pense. Je mettrai en lumière uniquement des œuvres qui m’ont plu.

Pour la notation (calquée sur celle d’Amazon) et pour qu’on comprenne bien mon échelle de valeurs, « La carte et le territoire » de Houellebecq c’est 5 étoiles, cela veut dire que 4 étoiles c’est très bien et 3 étoiles, c’est déjà pas mal. Rares sont donc mes 5 étoiles !


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