Je procède en ce moment à un rafraîchissement de couvertures de certains de mes textes, enfin je les change tous simplement ^^. A cette occasion, je vais en profiter pour donner leur présentation et adjoindre un extrait.
Présentation :
Œuvre interdite aux moins de 18 ans.
Paola, vendeuse en boulangerie, et Virginie – étudiante en médecine le jour, sorcière la nuit – sont deux sœurs. Depuis la mort de leurs parents, elles vivent avec Éric, l’époux de Paola. Le trio semble vivre en parfaite harmonie. Pourtant un parfum maléfique rempli d’effluves érotiques et gourmandes s’exhale de la petite boutique. Aidée d’un livre démoniaque « Les portes d’Euphoria », Virginie ourdit de sombres machinations.
Qui sera la farce de la dinde ? Si vous lisez cette œuvre, les pâtés en croûte n’auront sans doute plus la même saveur…
Extrait :
« Il est tard la nuit, l’heure où la chouette hulule et la chauve-souris part en chasse. Paola et Éric doivent dormir du sommeil des innocents. Face à mon miroir, j’ai allumé trois bougies et un bâton d’encens. Je suis nue, assise sur ma chaise recouverte d’une serviette. Je me suis tatouée des signes cabalistiques sur tout le corps à l’aide de mon crayon noir. Il y a quelques instants, une danse démoniaque animait tout mon corps, mon esprit possédé par de noirs desseins.
Sur le bureau est ouvert un livre à ne pas mettre entre toutes les mains, pas entre celles des biens pensants et autres personnes ennuyeuses que la moralité écrase sans même qu’ils s’en rendent compte. Oh non, je ne suis pas fréquentable, et en cette heure moins que jamais. D’ailleurs, si j’avais un conseil à vous donner, levez votre tête, arrêtez de me lire si vous ne voulez pas que je vous empoisonne. Moralement parlant.
« Les portes d’Euphoria » tel est le titre du livre en question et ça n’a rien à voir avec le monde de Narnia. Les démons les plus vicieux, les maléfices les plus meurtriers hantent ses pages et nous décrivent Euphoria, terre du chaos, de la liberté et de la licence la plus totale. Il est l’œuvre d’un auteur anonyme, une sorte d’anti-thèse d’Hermès Trismégiste, un sorcier, un mage noir qui a réussi à nous communiquer dans ces pages incendiaires venues d’un autre monde sa connaissance interdite.
Je trempe des sachets de thé noir du Tibet dans un récipient métallique rempli d’un liquide incolore, inodore, mélange d’eau et de ricine tout en psalmodiant des paroles taboues. Ces incantations n’augmentent pas l’efficacité du produit mais me transforment petit à petit en agent infernal. Les sachets vont rester à mariner toute la nuit puis je les laisserai sécher le jour. Je placerai ces nouveaux sachets dans l’armoire du haut de la cuisine. En ce moment, Paola connaît une période tibétaine comme il y a quelque temps, elle s’intéressait à la culture hippie et aux champignons hallucinogènes. Paola voyage beaucoup, au moins dans ses rêves. Et Éric boit du café.
Dans le miroir, un beau petit bout de femme aux cheveux longs ondulés et aux seins pointant, me contemple et sourit en dévoilant des canines pointues. Certainement qu’elle prend soin de les limer de temps en temps, cette créature de Satan.
J’entreprends une incantation de clôture et je gagne mon lit. Nul doute que mes rêves seront animés par des loups-garous voraces aux pénis (car ils peuvent en posséder plusieurs dans mes songes) proéminents. »