Certaines féministes (j'en ai rencontré plusieurs qui me soutenaient ça) pensent et disent que pendant des milliers d'années, elles ont été les esclaves des hommes. Les mots ont un sens. Sinon, c'est difficile de discuter. Voici une page sur l'esclavage (source : wikipedia) :
esclavage
je lis notamment :
- 'esclave est un humain qui, même semblable (de race, d'origine ou de religion), est transformé en un " autre radical " à la " suite d'un processus de désocialisation, de déculturation et de dépersonnalisation faisant de lui une personne exclue des liens de parenté et ne pouvant les exercer sur ses enfants " ;
- L'esclavage est l'état ou condition d'un individu sur lequel s'exercent les attributs du droit de propriété ou certains d'entre eux ". L'article définit également la traite des esclaves comme " tout acte de capture, d'acquisition ou de cession d'un individu en vue de la réduire en esclavage; tout acte d'acquisition d'un esclave en vue de le vendre ou de l'échanger; tout acte de cession par vente ou échange d'un esclave acquis en vue d'être vendu ou échangé, ainsi que, en général, tout acte de commerce ou de transport d'esclaves ".
- L'Organisation internationale du travail a adopté en 1930 une définition du travail forcé que l'on peut rapprocher de celle de l'esclavage : " le terme travail forcé ou obligatoire désignera tout travail ou service exigé d'un individu sous la menace d'une peine quelconque et pour lequel le dit individu ne s'est pas offert de plein gré ".
On voit bien que ça n'a rien à voir avec la condition de la femme, que le mot employé par certaines féministes est vide de réalité et de sens. Les femmes dans nos sociétés n'ont pas fait l'objet de traite, avaient la responsabilité de l'éducation des enfants, enfin ne travaillaient pas (dans la conception traditionnelle). Drôle d'esclaves qui ne travaillent pas !
Il ne s'agit pas ici de nier qu'on vivait et vit encore dans une société patriarcale en France malgré des progrès substantiels. Oui l'homme était le chef de famille mais oui aussi, la femme avait dans la conception traditionnelle qui perdure (et que je ne soutiens pas particulièrement mais chacun fait comme bon lui semble) un rôle primordiale au sein de la famille, notamment l'éducation des enfants. Il s'agit donc d'une répartition des rôles et aucunement de l'esclavage. Et d'une domination claire de l'homme dans la sphère publique, après dans la sphère privée, j'ai quelques doutes.
Pensez rien qu'au mineur, au paysan ou à l'ouvrier qui travaillaient plus de 50 heures pour ramener de l'argent à la famille et la faire vivre tandis que la femme restait à la maison pour s'occuper de l'intendance. Vous trouvez que c'est de l'esclavage ? A ce compte-là, on pourrait parler plutôt d'exploitation de la force de travail de l'homme par la femme mais je ne dirai pas ça. Il s'agit d'une répartition des rôles, une sorte de donnant-donnant qui a eu sa raison d'être, et qui peut l'avoir toujours pour certain(e)s.
On sent parfois chez certaines féministes (pas toutes) un discours qui j'imagine est bien rôdé dans leur cercle, une sorte d'argumentaire caricatural, qu'elles répètent à l'envie et qui reformate les esprits au détriment d'une réflexion personnelle. Pourtant, on peut être pour l'égalité hommes/femmes sans tous ces arguments à la noix et qui ne font que provoquer du rejet.
A propos Jean-Baptiste Messier
J'ai toujours été guidé par l'idée de produire des textes originaux, provocateurs voire transgressifs. La littérature érotique est mon domaine de prédilection même si j'aime parfois composer des cocktails avec le fantastique, la SF ou la fantasy. J'écris aussi des chroniques sur des livres très divers et évoque parfois des sujets assez polémiques ou spirituels. A découvrir. ;)