Il y a là une dizaine de dessins de corps entrelacés devant lesquels vous allez perdre l'équilibre, où vous ne saurez plus quelle est la mesure, quelle est l'échelle, où sont le haut et le bas. Un doigt devient un corps, les corps basculent comme des mains; les dents, omniprésentes, se transforment en sexes, en seins, en jambes. Doigts et dents pénètrent, seins et orifices accueillent, sexualité monstrueuse d'où tout visage est banni.
Se souvenant de sa grande sculpturebaroque au Louvre, on est frappé ici par la délicatesse de Tunga, sa préciosité érotique, sa poésie archaïque. Au centre de la salle, une lampe de l'artiste, avec un crâne emprisonné dans un filet. Vanité, toujours.
Photos provenant du site de la galerie.